Mes nouveaux meilleurs souvenirs de Noël

Je sais pas si t'as remarqué - sauf si t'es carrément observateur - mais allez dans 10 jours, Noël c'est plié!
Eh ben j'ai presque envie de dire: vivement dans 10 jours hein!
Ouh, la vilaine rabat-joie!



Oui je sais, c'est pas "politiquement correct" de pas kiffer les fêtes de fin d'année mais kestuveu, je suis bien loin d'être dans la norme. Ou même normale ceci dit.
Une Mummy qui n'aime pas Noël, eh ouais il en faut, j'en avais déjà fait tout un article ici, donc rassures-toi je vais pas te faire le coup chaque année.

Pis, faut dire que ça fait tâche dans le paysage.
Quelqu'un qui soupire à la vue de la moindre décoration lumineuse - donc depuis mi-octobre en gros - qui tressaille à la vue des couleurs rouge, blanc et vert; qui vomit le moindre paquet enrubanné.
J'exagère? Ok, un peu c'est vrai.

J'avoue que quand tout est prêt, le soir du réveillon, que l'on se met à table en famille et que les Minis arrachent le papier cadeau que t'as mit 8 jours à bien scotcher: ça me fout quand même quelques frissons.
Ce qui me gave - comme les oies - c'est surtout les préparatifs. Et du coup, je m'y prend toujours à la dernière minute; et donc je stresse de pas réussir à finir tout ce que je voulais faire dans les temps; conclusion, je m'énerve, je ronchonne.
Je suis possédée par le Grinch!

Call me The Grinchette 

Bon, en même temps, mes souvenirs d'enfance de Noël ne sont pas forcément des plus magiques et scintillants et impérissables étou étou. Ceci expliquerait peut-être cela, en partie tout du moins.
J'te raconte.

C'était chaque année pareil. Sans aucun changement.
Le 24 au soir, on fêtait le Réveillon à 4: mes Darons, ma Frangine et moi. Ambiance de guedin, youhou!
A 19h30, on s'empiffrait comme pas possible de gâteaux apéro et toasts qu'on avait mit trois plombes à préparer. En 5 minutes, y'en avait plus. Mon Daron nous mettait en garde en nous disant qu'on avait intérêt à manger la suite et on répondait toujours "oui, oui, promis", tout en sachant qu'on était grave dans la merde car on avait déjà pu faim. #théoriedugateauapero

A 19h50, on attaquait le plat, enfin on  grignotait une bouchée de gibier trop cuit et 2 ou 3 haricots verts. Ma mère maugréait qu'elle se - je cite - "cassait la nénette" à bien cuisiner pour qu'on mange rien et mon père râlait qu'il nous l'avait dit tout en nous faisant du chantage aux cadeaux, genre qu'on aurait rien cette année. Oui, on croyait déjà plus au Père Noël hein. Et on savait pertinemment qu'on les aurait, quoi qu'on fasse.

A 20h30, ma Frangine et moi suppliions mes parents de pouvoir ouvrir les - fameux - cadeaux avant le dessert, pendant que mon Daron débouchait sa deuxième bouteille de vin de la soirée. Et, non on ne voulait pas de fromage.
A 20h33, mes parents cédaient.
C'était le meilleur moment de la soirée.
A 20h50, c'était l'heure du dessert. En général une bûche de chez Thiriet ou un Viennetta dont le parfum - quel qu'il soit - déplaisait toujours à l'une de nous.

A 21h05, la soirée était pliée.
Parfois, on avait le droit de regarder une émission merdique à la télé, pendant que mon Daron finissait son verre. Mais, pas trop tard hein, demain on a une grosse journée et je suis à moitié bourré fatigué.
Magique.

La "grosse journée" - le jour de Noël donc - n'était pas moins exaltante. Mais finalement, c'était celle que j'attendais avec le plus d'impatience...
Invariablement, nous nous retrouvions chez mes grands-parents maternels, avec oncles, tantes et cousins cousines. En tout, une bonne dizaine. On savait plus où donner de la tête, dis donc! #ironieinside
Toujours le même rituel. Inlassablement le même menu: du brochet / mayo puis du gigot à l'ail trop saignant avec les pommes dauphines - Thiriet évidemment - ou spaetzle.
Ouverture des cadeaux après le dessert et le champagne. Bisous par ci, merci par là.

Nous passions l'après-midi à jouer avec nos nouveaux jouets - c'est toujours le moment que je préférais - pendant que les hommes jouaient à la belote dans la cuisine et les femmes au rami dans la salle à manger. Le bonheur de se retrouver et d'être ensemble.
Mon oncle - mauvais perdant comme pas possible - fulminait contre ses beauf (mon père et son frère) qui se retrouvaient toujours en doublette et trichaient comme pas permis #metstescarreaux #jaimalaucoeur #ouhçamepique
Ma mère, elle, râlait après ma grand-mère qui avait toujours une chance de c*** et faisait trop - ou pas assez c'était selon - de rami-sec à son goût; alors que les cartes ne lui venaient jamais, à elle, comme il fallait.

On terminait la soirée ensemble, devant un repas composé de saumon et foie gras, restes de gigot et flageolets en boite. A 22h00 grand max, chacun rentrait chez soi.

C'est marrant hein, j'en ai vu des tonnes de films - et téléfilms pourraves - de Noël, et j'y ai jamais vu aucune ressemblance avec nos repas à nous !
Je suis loin d'être la plus malheureuse bien sûr, mais la "magie de Noël", pour moi: ça se résume à beurrer des petits fours ou à mettre 1 heure à me préparer pendant que mon Daron râle qu'on va encore être en retard.

Peu importe.
Pour mon Noahsien, et le Locataire, je ravale mes souvenirs à la limite du pathétique pour m'en créer de nouveaux. De plus drôles,de  plus forts.
Des moments de fou-rires et de musique trop forte - m'en fous des Voisins - de petits sablés qui dorent dans le four et de farine sur le nez; des moments où on s'en cogne de manger à 11h du soir, où on s'en fiche que les Minis s'empiffrent de toasts même s'ils ne mangent que ça de la soirée.
Des moments avec des tâches sur la chemise toute-blanche-toute-neuve qui vont (presque!) nous faire marrer, de papiers cadeaux déchirés qui traînent aux quatre coins de la maison et qui collent aux pieds; de télé éteinte et de guirlandes allumées; de quelques engueulades "oh t'as oublié d'acheter ci..." et de danses langoureuses devant des Minis qui nous montreront du doigt en pouffant; d'apéro à rallonge et de "j'suis un peu pompette"; de moustaches en chocolat et de baisers gluants.

Ces souvenirs que je me crée avec MA famille, chaque année plus beaux, et qui - je le souhaite - feront aimer Noël à mon Noahsien comme jamais je ne l'ai aimé, et qu'il racontera à ses enfants, des étoiles encore plein les yeux...


Commentaires

  1. Bah dis donc pas joyeux tes Noël d'enfance !

    Je suis la Fan (ou folle) inconditionnel de Noël.
    Celle qui soule toute sa famille depuis octobre pour savoir qui vient au réveillon et à Noël, celle qui achète les cadeaux des le mois d'octobre, celle qui installe la déco fin novembre et la retire mi janvier. Celle qui passe des heures à fabriquer des décos et carte de vœux.

    Noël c'est ma 2ème bouffée d'oxygène de l'année, c'est pour moi plus important que mon anniversaire (moins que celui de ma princesse par contre).

    Rien à voir avec les cadeaux, pour moi c'est le fait d'être tous ensemble, c'est de voir les yeux de ma fille pétiller. C'est l'odeur des biscuits et chocolat chaud dans la maison... Et les films de Noël (qui sont pourris) mais que j'adore regarder.

    J'espère que tu finira par adorer tout ça et que tu te réconciliera avec Noël ;)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés