Meeting de frangins

Avec l'arrivée du Locataire Léozien dans notre vie, s'il y avait bien une chose que j'attendais par dessus tout - à part accueillir enfin le dit Locataire - c'était la rencontre avec le Noahsien, entre frangins.
J'avais autant hâte que je la redoutais.
Non. Plus hâte finalement.


Je savais que ça ne serait pas forcément facile ou que ça ne se ferait pas obligatoirement dans la douceur pour tout le monde. Je m'y étais préparée et j'avais - avec le Daron bien sûr - tout fait pour essayer d'y préparer le Grand Reuf.

Déjà, pendant la grossesse.
Je lui montrais les échographies, à côté des siennes, sans forcément faire de comparaison frontale mais en lui expliquant que, pour lui comme pour son frère, c'était un très beau moment que de le "voir" à travers le 'rosbidon.
Je lui proposais de toucher mon ventre lorsque le Locataire y cognait fort, sans jamais l'obliger à quoi que ce soit. Je conçois que ça puisse paraître bizarre pour un Mini de son âge. Et il était rare qu'il le réclame d'ailleurs mais ne manquait pas de dire "bonne nuit" à son petit frère en déposant un baiser sur mon ventre.

Je lui expliquais plusieurs fois comment allait se passer la venue - qui pouvait être impromptue parfois, sauf pour moi apparemment - de son petit frère ainsi que ses premiers jours, ses premiers mois.
Je prenais garde à ne pas en faire le principal sujet de nos conversations. Tous nos proches lui posaient chaque fois la même question: "Alors? T'es content d'être bientôt grand frère?" et je sentais bien qu'il répondait de manière automatique "Ben oui, bien sûr", parce que, qu'aurait-il pu répondre d'autre après tout? Mais je ne savais jamais vraiment si ses réponses étaient sincères, et surtout j'étais certaine qu'il ne se rendait pas compte de ce qui allait débarquer dans nos vies...

A l'arrivée du Léozien.
Le Noahsien était chez sa Mamy Chéwie depuis plusieurs jours maintenant, attendant patiemment que le Locataire sorte enfin de sa grotte. Je crois bien qu'à force de lui dire qu'il allait "bientôt arriver...mais si, bientôt!", il finissait par croire que c'était rien qu'un gros mitho cette histoire de frangin!
Bref. Lorsque le Noahsien est arrivé, le lendemain de l'accouchement, dans notre chambre: j'étais pile en train de faire sa première toilette au Léozien, et il m'a direct sauté dans les bras. Et m'a serré longtemps - lui qui, pourtant, n'est plus très mordu de câlinou
J'avais demandé au Daron de prévenir la famille que je ne souhaitais pas de visite ce matin, que je voulais ce moment pour nous 4 uniquement: c'était important pour moi, comme pour le Noahsien de se retrouver en famille. 
Le Noahsien l'a regardé quelques minutes, l'a trouvé "très mignon" et lui a fait quelques bisous et caresses...avant de vouloir mater la TV - tactile svp - installée dans la chambre. Je ne l'en ai pas empêché, et encore moins réprimander de se désintéresser de lui.

Oh...t'es qui toi?

Au retour à la maison.
Pas évident de trouver nos marques au début! A trois, nous avions un rythme bien rôdé, pas à la minute près mais pas loin et, évidemment, le Léozien a tout envoyé valser! 
A cause de ses soucis de glucose, je devais lui donner la tétée, puis un complément de mon lait au bib et donc ensuite tirer mon lait pour la prochaine faim de lion - je te passe les explications médicales du pourquoi du comment. Et ce toutes les 3 ou 4 heures. J'avais l'impression de ne faire que ça! Qu'à peine terminé, il fallait recommencer.
Forcément, je n'avais ensuite que peu de temps à consacrer à mon Grand Mini et heureusement que le Daron était là!  Quand l'un s'occupait du Léozien, l'autre prenait un peu de temps pour le Noahsien.
Enfin on essayait de le faire le plus possible.

A aucun moment je ne l'ai forcé à quoi que ce soit, le prendre dans les bras ou autre. Je pense que c'est un des points les importants à respecter pour que l'acceptation se fasse au mieux. S'il le demandait, je lui laissais volontiers et, les premiers jours, il le réclamait peu ou pas. J'ai laissé faire le temps.
Et, oui, mon Noahsien tu as le droit de penser (et dire) que c'est "chiant quand il pleure", comme tu me l'as demandé il y a quelques temps. Et tu veux que je te dise? Je suis carrément d'accord avec toi ;-)

Que dire aujourd'hui? 
J'aurais pas pu rêver plus belle relation fraternelle ! Parfois lorsque le Léozien pleure, c'est Grand Reuf himself qui se précipite pour lui remettre sa totosse - oui on y a succombé, faibles que nous sommes - ou le bercer gentiment, et carrément en courant ! C'est lui qui demande à le porter, lui donner son bibi ou le promener en poussette.
Je dois même parfois lui rappeler que c'est nous ses parents, et qu'il n'a pas à prendre notre place, tellement il s'implique avec son petit frère! ! 

<3


Alors, oui je sais bien qu'en grandissant ils vont certainement se bagarrer, se prendre la tête et se pourrir la tronche. Oui, c'est certain.
En attendant, je profite de leur relation qui chaque jour s'intensifie et de cette vie de famille à quatre dont j'ai si longtemps rêvé.

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