Et tu as eu 1 an...

Tu as eu 1 an et je n'ai rien vu venir. 



Je m'y étais préparée pourtant.
Jour après jour, semaine après semaine, je me disais bien qu'il fallait que j'immortalise plus encore le moindre de tes mouvements, de tes exploits - genre ton premier "da" ou ton premier roulage sur le côté (oui, quand on est Mummy, y'en faut pas beaucoup pour être impressionnée)  jusqu'au moindre de tes tressaillements de paupière. Que je prenne plus de photos, que je n'oublie plus de noter sur mon petit carnet spécial toi les jours où de nouvelles quenottes apparaissent, que je filme encore davantage toutes tes grimaces qui font que tu es incomparable, tes craquantes mimiques quand tu ne veux plus boire ton bib ou ton célébrissime interjection "hé" qui fait toute ta renommée.
Que je sauvegarde tous ces moments du quotidien que j'ai trop vite fait d'oublier pour en charger de nouveaux, toujours plus nombreux, plus drôles ou émouvants.

Tu as eu 1 an et ça m'a presque surprise.

Pourtant, c'est pas faute d'avoir été prévenue!
Dès tes toutes premières heures de vie on a eu de cesse de me répéter cette - fameuse - phrase "Profites-en surtout!" Oui, oui bien sur, que je répondais à tout bout de champs. Et que je prend un congé parental à temps plein, puis à mi-temps, et que j'évitais de te faire garder quand ce n'était absolument pas indispensable, toussa pour profiter un maximum de ces doux moments avec toi.

Et puis il y a eu ces nuits où entre deux tétées, ton petit ventre te faisait tellement souffrir que tu ne pouvais dormir, et où j'ai espéré que tu grandisses plus vite pour que ces maux s'apaisent et disparaissent. Et, accessoirement, que je puisse aussi fermer l’œil quelques heures d'affilée.
Ces journées caniculaires où ne pouvant faire que se calfeutrer du soleil, j'ai attendu que les jours passent plus vite pour profiter à nouveau de nos promenades.
Ces siestes passées dans mes bras - une allergie à ton petit lit douillet certainement - où j'attendais frénétiquement que les minutes passent pour apaiser mon bras endolori.
Ces journées où tu pouvais te montrer - hum comment dire - invivable - non quand même - caractériel et où j'ai presque prié pour reprendre le boulot plus vite.
Mais j'ai continué à dire haut et fort que j'en profitais et profiterai au max. Tu parles.

Tu as eu 1 an et ça m'a gonflé de bonheur et de fierté.

Oui, parce que quand même, tu es arrivé à ce cap sans grosse encombre alors que  tu partais pas non plus avec les meilleures chances au départ. Rien de grave non plus mais toujours des inquiétudes.
Comblée de bonheur parce que - attention, ceci est un communiqué parfaitement objectif - tu es tellement beau, et tellement malin, et tellement drôle, et tellement magnifique et tellement gentil, que j'arrive encore à en être toute chamboulée parfois.
Fière parce que tu es ce que tu es aussi un petit - tout petit - peu à cause ou grâce à moi...

Tu as eu 1 an et ça m'a fichu un coup.
Quand même. Je te l'avoue.
Je devrais pas. Je sais. Mais c'est pas un scoop que plus tu grandis, et plus moi je vieillis. Et plus tu avances, et plus je ne peux reculer pour retrouver tous ces moments dont je n'ai finalement pas assez profité...
Ça m'a fichu un coup, je le répète, c'est vrai mais promis, ça n'a duré qu'un instant.

Et l'instant d'après, je te voyais grignoter ton tout premier gâteau, ne pas souffler ta toute première bougie - ton grand reuf s'est fait un plaisir de t'aider - et jouer avec le papier déballer ton premier cadeau d'anniversaire. Et je ne voyais plus que ça, je ne pensais plus qu'à ça.

Et je promets de continuer à râler que je n'en profite pas assez, de me plaindre encore que tu grandis trop vite, que je ne vois pas le temps filer et que les années passent bien trop rapidement et, ça, jusqu'à ton prochain anniversaire. Au moins.

Et tu as eu 12 mois, et chaque mois passé était plus riche que le précédent. Merveilleuse première année Sir Léozien !


Et pour le Noahsien, comment c'était ce premier anniversaire? Retour en arrière par ici

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